Paul GUERRY, fils de Pierre et de Marie DELPRAT, est né le 22 décembre 1882 à Narbonne (Aude).
Lors du conseil de révision qu’il passe à Narbonne en septembre 1903, il déclare exercer le métier de maçon et résider chez ses parents à Narbonne. Son n° matricule est le 1903 924/Narbonne
Il en ajourné en 1904 pour faiblesse, puis incorporé pour effectuer son service militaire le 9 octobre 1905 au 122ème régiment d’infanterie. Il devient soldat de 1ère classe le 12 octobre 1906. Il est rendu à ses foyers le 12 juillet 1907.
En mars 1910, il réside toujours à Narbonne au 9 impasse du Bourget. Il change de domicile en février 1912 pour habiter Pradelles en val. En décembre 1914 il est domicilié à Monze.
Il se marie à Narbonne, vers janvier 1910 avec Anna Marguerite PAULY. Ils ont au moins un fils Jean Paul Joseph né à Narbonne le 10 janvier 1909, avant leur mariage ? (à vérifier).
extrait du journal « L’Express du Midi » en date du 9 décembre 1909
Semble résider (ou tout du moins sa famille) à Trèbes en 1915/1916.
Il décède le 20 juillet 1916, tué à l’ennemi entre Barleux et Assevillers (Somme).
Soldat de 1ère classe, il est mobilisé le 4 août 1914, et dirigé vers le dépôt du 22ème régiment d’infanterie coloniale. Il a plus de 31 ans. Selon toute vraisemblance, compte tenu de son âge il est de fait intégré dans le 42ème R.I.C., le régiment de réserve du 22ème qui est né avec la Guerre. Sa création, prévue au plan de mobilisation de 1914, avait à peine été ébauchée, quand les évènements se précipitèrent: le 22ème Régiment d'Infanterie Coloniale lui fournit des cadres; les 15ème et 16ème Région lui donnèrent des hommes; l'esprit inventif, l'initiative, la grande expérience de ses chefs en matière d'organisation et d'improvisation lui acquièrent, en quelques jours, vivre et matériel. Ce régi-ment est constitué de toutes pièces en 2 bataillons et une Cie hors rang pour un effectif total de 2.284 h.
Le 42ème RIC entrait dans la composition de la 149ème brigade et de la 75ème division de réserve. Le 8 août, il est prêt. Le 9, il est dirigé sur Avignon et stationné à Morières jusqu'au 20 pour quelques jours de formation. Le 21, il embarque à Avignon, pour débarquer à Dugny s/Meuse; le 23, le régiment va stationner à Génicourt. Le 24, il marche à l'ennemi signalé sur l'Ornain, vers Buzy. Cette prise de contact ne coûta qu’un blessé. Le véritable baptême du feu sera reçu le lendemain.
2 - BATAILLE DE LA MARNE (6 au 13 septembre)
Le 42ème R.I.C. se portait avec la brigade au sud-ouest de Mondrécourt, vers 8h30; et prenait la formation de combat, en arrivant au sud de Souilly. Vers la lisière du bois de Grossehaut, il était accueilli par un feu de l'artillerie ennemie, en batterie aux extrémités du village; aussi par le feu des ennemis embusqués en arrière des lisières.
Enfin, la lisière était forcée dans le voisinage de la route Souilly-St André; des fractions du 2ème bataillon progressaient rapidement et la brigade débouchait sur le plateau face à St André.
7 septembre - Dès 4h30, l'artillerie prenait position sur la crête face à St André et ouvrait le feu sur des rassemblements ennemis aperçus à environ 1.500 m. Deux Cies, les 17ème et 19ème, allaient occuper avant de l'artillerie des tranchées construites hâtivement par le génie au cours de la nuit. Mais l'artillerie ennemie postée à l'ouest de St André ne tardait pas à répondre et causait des ravages extrêmement graves; en quelques minutes, le terrain était couvert de morts et de blessés, des caissons faisaient explosion: le repli est ordonné. La seule issue était le chemin de Souilly, étroit et bordé de taillis; un engorgement se produisait, occasionnant une panique qui entraînait des hommes de tous les corps vers Souilly. Mais quelques officiers ralliaient les groupes épars et ils organisèrent la lisière : établissement de tranchées pour tireur, abatis, tranchées-abris pour les soutiens à l'arrière. Le régiment tenait les deux côtés de l'angle rentrant formé par les lisières au nord et au sud de la route de St André à Souilly.
Le régiment avait subi des pertes importantes, notamment les 17ème et 18ème Cies isolées en avant du plateau, dans des tranchées improvisées; la majeure partie de l’encadrement était hors de combat. Une reconstitution par Cie devenait impossible, il fallut laisser les divers éléments à la place même qu'ils occupaient, afin de ne pas attirer l'attention de l'ennemi; le 42ème R.I.C. allait tenir dans ces circonstances difficiles, presque abandonné à lui-même, la portion importante du front qui lui était confiée, malgré les bombardements et les pertes subies (tués ou blessés mortel-lement 6 officiers et 300 sous-officiers ou soldats).
Les 11, 12 et 13 il prenait diverses positions d'attente. Les opérations d'ensemble étaient terminées. Après une période de grande fatigue, auxquelles s'ajoutaient les émotions des combats et les difficultés du ravitaillement, quelques jours de détente étaient les bienvenus, malgré la pluie et la boue. Le régiment cantonnait le 14 à Tilly/Meuse et du 15 au 18 à Sommedieue. Ce village conservait la majeure partie de ses habitants et les hommes y trouvèrent un bon accueil.
Mais le repos n'excluait pas certaines opérations urgentes; le régiment se réorganisait, les cadres étaient reconstitués dans la mesure où les ressources du corps le permettaient; des demandes de renfort étaient adressées. Dans ce cadre Paul GUERRY est nommé caporal le 16 septembre 1914. Les effets, les armes, les munitions, les vivres étaient examinés, remis en état, en vue de nouveaux efforts.
23 au 30 septembre - Le régiment défend les passages de la Meuse et tient certaines positions de Maizey - Dompcevrin aux Paroches; les unités, toujours en mouvement, suppléent par leur activité et des organisations défensives improvisées à l'insuffisance des effectifs. L'étendue du front confiée au régiment est considérable eu égard à son effectif, mais à aucun moment l'ennemi ne réussit à franchir la Meuse.
Le 26 septembre, vers 14h, l'ordre parvient de rallier le régiment et de le porter sur les lisières est du bois des Hautes-Charrières et Malinbois. Cette opération, en vue de l'ennemi, est contrariée par un bombardement qui cause des pertes et un retard considérable ; le régiment ne peut atteindre ses positions que le lendemain matin, après une marche de nuit très fatigante. La mission du régiment est de fixer l'ennemi, d'organiser les positions et d'y tenir coûte que coûte. |
Le régiment, cantonné à Pierrefitte, embarquait le 2 mars pour une destination inconnue. Il débarquait vers 21h30 à Farois et allait cantonner à Aubreville. Le lendemain 3, dans l'après-midi, le 42ème R.I.C. relevait le 46ème RI dans le village de Vauquois dont la partie sud venait d'être récemment occupée. Dès son arrivée, il était soumis à un violent tir de barrage précédant une attaque allemande. Le 1er bataillon, qui débou-chaient de la Cigalerie (sud-est de Vauquois) à 20 h, éprouvaient des pertes importantes. Elles arrivaient en ligne au moment même où l'infanterie ennemie sortait de ses tranchées; cette coïncidence leur permit de contribuer à repousser l'attaque. Le bombardement continuait toute la nuit et était complété avant l'aube par l'emploi de toute sorte d'engins de tranchées (mortiers, grenades, pétards). Les deux lignes adverses, très rapprochées, variaient en certains points de 30 à 80 m.
Le 4 mars, il reçut un ordre d'attaque. La préparation d'artillerie commençait à 15 h. A 16h30 le tir était allongé et l'infanterie lançait son attaque: dès le début du mouvement le 1er bataillon est accueilli par un feu violent, mais le mouvement est poursuivi; au moment où les hommes vont atteindre les tranchées allemandes, une trentaine d'explosions presque simultanées ont lieux; ce sont des mines menagées en avant des tranchées; en même temps les batteries allemandes de Cheppy déclenchent un tir réglé et efficace qui se prolonge jusqu'à 19h. Les tranchées alleman-des sont fortement organisées; toutes les tentatives faites jusqu'à 20h pour s'en emparer échouent. Les Cies ne peuvent être renforcées; elles se cramponnent au terrain, dans les trous d'obus ou derrière les tas de pierres: les bombes, les grenades rendent leur position intenable et elles ne disposent de rien pour riposter. A 22h, elles sont contraintes d'abandonner pour reprendre les positions du matin. Le régiment a subi dans cette affaire des pertes élevées; il a beaucoup souffert dans son encadrement. Néanmoins, les hommes ont fait preuve de courage et de ténacité. |
Le 25 dès 4h30, ordre est donné de reprendre le contact. La progression, malgré des renforts successifs, est vite arrêtée par un ennemi très supérieur en nombre; aucune artillerie d'ailleurs ne la soutient. Accrochées au terrain, les unités subissent des pertes importantes; les 3 Cies du 2ème bataillon, seule réserve du régiment, alimentent la ligne de combat et fixent l'ennemi sur ses positions. La situation devient critique; le feu de l'ennemi redouble de violence, le bataillon continue à s'user sans pouvoir avancer; aucune réserve n’est à portée. La 56ème D.I., entrant en ligne vers 9h30, dégage le régiment. L'ennemi éprouve des pertes considérables, sa pression s'atténue, puis il entame un repli.
Le 1er bataillon, très éprouvé, reste sur le terrain pour recueillir les morts, les blessés et se reposer; le 2ème bataillon se porte sur Aucourt avec la 56ème D.I. L'attaque concentrique, parfaitement préparée par l'artillerie de cette D.I., permet d'atteindre facilement l'objectif vers 16h30. L'ennemi se retire précipitamment; le terrain est couvert de tués, de blessés, d'armes et de munitions... Dans la nuit du 25 au 26, les troupes commencent un mouvement de repli semblant affecter l'ensemble du front.
Le régiment reçoit l'ordre de se porter sur les «hauts de la Meuse». Le 29 août, il est chargé d'organiser défensivement le secteur bois de Nonchamp - bois d'Heudicourt. Mais le 30 août, à 15 h, un ordre l’envoie dans la région nord des Côtes de Meuse. Il arrive le 31 août à 14 h à Fleury/douaumont. L'état de fatigue est extrême: les hommes viennent de parcourir avec armes et bagages une distance considérable; ils marchent depuis 24 h sans pouvoir préparer leur nourriture; la chaleur très lourde aggrave la fatigue et corrompt la viande fraîche perçue au moment du départ; le cantonnement d'arrivée ne présente aucune ressource. Un repos de quelques heures calme l'acuité de ces souffrances.
8 septembre - Les fractions du régiment en ligne aux lisières du bois de Moinville continuaient leur mission d'observation; tout essai de reconnaissance ou de progression était paralysé par l'artillerie et les mitrailleuses de l'ennemi retranché sur les pentes ouest et nord de St André à Lippécourt. Dans les rares accalmies, tous les efforts tendaient à recueillir les blessés, à ramener les morts, à entraîner les cadavres des chevaux et mulets de l'artillerie vers l'arrière, en vue de l'enfouissement. La chaleur suffocante, en accélérant leur décomposition, rendait le séjour en ligne très pénible.
A 16h30 une attaque générale qui devait être prononcée; mais la préparation de l’artillerie était insuffisante; l'artillerie ennemie se révélait intacte et empêchait, par un feu violent, toute action offensive. De 17 à 18 h, les positions sont bombardées sans interruption.
9 septembre - Le 42ème R.I.C. est chargé de se maintenir sur le terrain déjà conquis, et de s'y cramponner de façon à repousser toutes les attaques. Il multipliera les tranchées aussi profondes que possible, les abatis et autres travaux de fortification reconnus utiles. A 18h45, un bombardement extrêmement violent était dirigé sur le front du régiment. L'action de l'artillerie laissant présager une attaque de l'infanterie. L'artillerie céda sa place à la fusillade et au crépitement des mitrailleuses accompagnant l'attaque d'infanterie. La nuit était complète; mais l'ombre de la ligne ennemie était suffisamment apparente; et l'élan de l'ennemi fut brisé, aucune de ses fractions ne vint au contact.
La nuit du 9 au 10 septembre s’achevait sans nouvelle attaque; mais sa progression vers la gauche du régiment (lisières du bois de Moinville) semblait continuer méthodiquement. A 9 h, le 42ème R.I.C. se repliait à l'est de Souilly. Il était à ce moment tout à fait isolé. Vers le milieu de la journée, le régiment rejoignait la brigade et marchait l'après-midi et toute la nuit pour arriver le lendemain à Nicey, dans un état de grande fatigue.
20 septembre - Le régiment concourait à la ligne de résistance des Hauts de Meuse. Vers 9h30 Hattonville et Hattonchatel étaient soumis à un bombardement de l’artillerie lourde, tandis que les abords de Vigneulles commençaient à être battus par un tir intermittent très lent. Quelques heures après, Hattonville et Hattonchatel brûlaient; des maisons s'effon-draient; les troupes étaient obligées de se replier. Dans l'après-midi, Vigneulles était bombardé; des hommes de garde étaient tués et blessés. Les voitures de compagnies, les voitures médicales étaient chargées et évacuées dans la direction de Creue, seule voie praticable encore. Le bombardement cessait vers 18h30, mais un mouvement enveloppant méthodique se poursuivait au nord, débordant notre gauche. A Vigneulles, la situation empirait; les 2 Cies restant avaient dû céder, devant l'incendie; l'ennemi envoyait des patrouilleurs hardis qui tenaient en alerte continuelle nos petits postes.
21 septembre - A l'aube, vers 4h30, le commandant de la 19ème Cie devait replier précipitamment ses petits postes devant des forces estimées à 2 Cies et qu'appuyaient d'autres troupes. La retraite directe sur Creue n'était plus possible. Le repli se fit par le sentier à pic de Vigneulles à Creue. la 19ème Cie recevait l'ordre de tenir la lisière sud du village jusqu'à ce que tous les événements du corps fussent engagés sur la route de retraite. La 20ème Cie formait avant-garde chargée de dégager la route. A ce moment, vers 5h30, un tir par rafales provenant des pentes nord de Vigneulles causait des pertes importantes, le général, était tué, et son corps était ramené à grand'peine vers l'arrière.
Une position de repli était organisée, mais l'ennemi ne tardait pas à apparaître sur les crêtes ouest de Vigneulles et à ouvrir, avec quelques pièces légères, un feu qui prenait en écharpe. Ils sont contraints à un nouveau repli. Au milieu de la nuit, vers 1h, le régiment est porté sur la rive sud du Rupt; ce déplacement se fit cependant sans donner l'éveil à l'ennemi; aucun pont ne permettait le passage du ruisseau assez profond pour les mulets chargés des mitrailleuses faillirent compromettre l'opération; c'est grâce à l'ingéniosité et à la patience du personnel qu'elle fut menée à bien.
A 17h, le 42ème R.I.C. occupait et organisait l'éperon de Dompcevrin. Depuis 4 jours, le régiment marchait ou combattait sans arrêt; pendant 2 nuits consécutives, il avait été à peu près isolé, en contact étroit avec l'ennemi; l'escalade de la falaise Vigneulles - Attonchatel au prix d'un effort énergique et de pertes sensibles avait permis au 2ème bataillon d'échapper à une capture certaine. La 19ème Cie, qui avait servi de tampon, avait perdu les 2/3 de son effectif.
Après un mois de campagne, les rangs du régiment étaient bien éclaircis, le cadre extrêmement réduit. Un détachement de renfort comprenant 181 gradés et hommes, rejoignait sur les rives de la Meuse, il était aussitôt réparti dans les unités.
STABILISATION DEVANT SAINT-MIHIEL (oct 14 - fév 15 ).
Le 42ème R.I.C. allait séjourné longtemps dans le secteur des Hautes-Carrières; à la guerre de mouvement succédait une période de stabilisation. Le secteur s'organisait en une série de tranchées parallèles avec des boyaux de communication; des unités étaient employées à la confection de fascines, de rondins; la nuit, malgré les projecteurs, les matériaux arrivaient en ligne et étaient mis en place. Deux mois après, la transformation était complète. Ces travaux n'excluaient pas les patrouilles, les reconnaissances et même des opérations plus importantes. L'artillerie lourde ennemie, mettant à profit les avantages des positions de la rive droite de la Meuse, battait le secteur, occasionnant journellement des pertes.
Des cadres et des hommes de troupe arrivèrent en renfort.
Le 8 novembre le régiment était relevé et allait cantonner à Pierrefitte. C'était son premier repos depuis 50 jours. Un groupe franc composé de volontaires a été créé au régiment; ces hommes ont fourni des renseignements précieux en réus-sissant parfois à se glisser jusqu'à Chauvoncourt et Ménoville.
Le repos du régiment devait être de courte durée; le 14 novembre il relevait au secteur des Hautes-Carrières le 341ème RI. Il rentrait en ligne pour participer à une opération d'ensemble menée du 16 au 18 novembre contre les positions allemandes de Chauvoncourt et Ménoville.
L'opération, qui s'était développée d'abord avec succès, se heurta à de grosses difficultés et était suspendue le 18. Elle avait occasionné de grosses pertes; au régiment, la section des volontaires avait surtout été éprouvée.
Le service en secteur et le séjour au cantonnement ont été régularisés; le 42ème R.I.C. alterne avec le 34ème RIC par périodes d'une semaine. De gros progrès ont été réalisés dans l'aménagement des abris de repos aussi bien que des tranchées de tir; généralisation de l'emploi des réseaux barbelés; emploi des boucliers pare-balles. Les accidents de gelure, par suite du séjour prolongé aux tranchées, très nombreux en novembre, cessent à peu près complètement. |
Site du village de vaudois après 4 ans de guerre
5 mars - La dernière partie de la nuit du 4 et la matinée du 5 sont calmes. Vers 12h, les batteries de Cheppy commencent un bombardement intense; les effets de ce bombardement sont complétés par une pluie d’engins à main lancés sur nos tranchées. A 12h.45, l'infanterie allemande se lance dans une nouvelle attaque. Elle est accueillie par une fusillade intense; nos troupes réapprovisionnées lancent sur elles à profusion des grenades; les mortiers de 150 font merveille; en outre, les batteries de 75 tirant à vue du «mamelon blanc» exécutent des tirs très ajustés pendant que l'artillerie lourde tire sur les pentes nord de Vauquois. L'attaque de l’ennemi faiblit et à 15h30, son offensive est définitivement enrayée. La nuit assez calme permet la reconstitution des unités et l'aménagement du terrain.
Le 6 mars, vers 7 h, on signale que des hommes travaillent dans les caves à 15/20 m de nos tranchées, ils paraissent préparer des fourneaux de mine; des dispositions sont prises conjointement avec le Génie pour contrecarrer ces travaux et poursuivre l'organisation défensive. La journée est marquée par une canonnade assez intense provenant surtout de Cheppy et qui nous occasionne encore des pertes. Le calme relatif de la journée a permis d'ensevelir les nombreux cadavres laissés sur le terrain au cours des derniers combats.
Le 7 mars, l'activité de l'ennemi se manifeste comme la veille par des bombardements intermittents de l'artillerie et des engins de tranchée; il en résulte toujours quelques pertes.
Dans la journée du 8, mêmes incidents; dans la nuit le régiment est relevé dans d'assez mauvaises conditions par suite du froid et de la proximité de l'ennemi; elle dure toute la nuit; certaines fractions arrivent à Aubreville, dans la matinée du 9, exténuées. La fatigue est extrême dans l'ensemble du régiment; pendant 6 jours les hommes n'ont pu ni dormir, ni préparer des repas chauds, ils ont été soumis à un bombardement incessant et ont repoussé 3 grosses attaques. De nombreux cas de gelure se sont produits; 12 très graves ont nécessité l'évacuation. Néanmoins le «moral de tous demeure excellent».(cf le JMO) Les pertes sont lourdes: 11 officiers et 608 h. tués, blessés ou disparus.
Le 6 avril, à 17h30, après une très courte préparation d'artil-lerie, un nouvel effort est tenté. La 13ème Cie est chargée de mener l'attaque; dans son premier élan elle réussit à progres-ser jusqu'à l'entonnoir: là elle est fixée par des feux d'artillerie, de mitrailleuses et surtout d'infanterie. Les Allemands se sont renforcés au cours de la nuit; la tranchée ennemie est garnie de nombreux défenseurs; Des fractions de la 13ème Cie réussissent à tenir cependant jusqu'à la nuit, toutes les tentatives faites pour les renforcer échouent; des feux nourris et ajustés fauchent ceux qui tentent de franchi l'espace découvert. Malgré la ténacité, le 1er bataillon n'a pu obtenir et compléter les résultats de la veille: les hommes étaient fatigués par 3 jours et 3 nuits passés sur les positions d'attaque, et précédés seulement de 2 jours de repos au cantonnement après une rude période.
La pluie continuelle avait détrempé le terrain et rendait la progression très difficile, occasionnant des éboulements; la boue avait pénétré jusque dans le mécanisme des armes, nuisant à leur bon fonctionnement; enfin l'attaque du 6 avait été précédée d'une préparation d'artillerie trop courte, inefficace, de sorte que le 1er bataillon attaquant pour la 3ème fois, alors qu'il avait perdu la moitié de son effectif s'est heurté à des tranchées intactes dont les moyens de défense étaient augmentés, occupées par un ennemi renforcé. Telles sont les causes de l'échec.
Il était remplacé dans la nuit du 6 au 7; la relève fut malaisées, certaines fractions ne rejoignaient Aubreville que dans la matinée du 7. Les pertes étaient graves par comparaison avec l'effectif engagé: 4 officiers dont 2 tués, 239 hommes de troupe dont 42 tués. Ajoutées à celles du mois précédent, elles équivalaient à la moitié de l'effectif.
2ème Bataille de Champagne
Le 23ème R.I.C. régiment participe à la bataille dès le 1er jour. Dans la nuit du 24 au 25 septembre 1915, il prend ses emplacements d'attaque. Le 2ème et le 3ème bataillon avec une Cie de mitrailleuses occupent les parallèles de départ. Le 1er bataillon se rassemble à Virginy. L'attaque est déclenchée à 9h15. Le régiment a pour objectif la cote 191 de la Main de Massiges. Les bataillons d'assaut formés en 4 vagues, s'élancent sur les pentes sud de la position, dans un ordre parfait. La première vague n'a pas parcouru 50 m qu'elle se trouve prise sous un feu violent de mousqueterie et de mitrailleuses, les autres vagues sont prises sous le feu de l'artillerie qui va en augmentant d'intensité. Aucun arrêt n'est marqué, les Cies entraînées par leurs officiers continuent la progression, malgré les pertes qui commencent à devenir très sérieuses. Des mitrailleuses, de tous côtés sur le sommet de la position entrent en action, une casemate dans laquelle se trouvent un canon tirant à mitraille et plusieurs mitrailleuses se révèlent. Tout ce qui progresse sur les terre-pleins est littéralement fauché; les éléments ayant déjà, dans le premier bond, franchi la crête, sont pris sur le versant nord, sous des feux partant d'un plateau situé au nord-ouest de la position. Les pertes sont élevées; presque tous les officiers sont tombés, les unités sont mélangées. La situation devient critique; l'ennemi contre-attaque; les munitions sont presque épuisées, les sections de mitrailleuses complètement anéanties. La casemate dont les pièces n'ont pu être réduites au silence coupe notre liaison avec l'arrière. Le lieutenant-colonel est blessé au moment où il rallie plusieurs groupes pour faire face à la contre-attaque. Une série de combats acharnés, au corps à corps, sont livrés pour enrayer l'avance ennemie, après l'épuisement de nos munitions. Les hommes s'ingénient, à rechercher toutes les réserves de grenades abandonnées par l'adversaire et, ce sont celles-ci qui permettent d'arrêter sa progression.
Le 1er bataillon en réserve envoie 2 Cies en soutien qui ont à franchir un barrage d'artillerie. Néanmoins, elles parvien-nent jusqu'à la ligne de feu et avec les éléments des deux autres bataillons réussissent à rejeter encore deux contre-attaques. La nuit ayant permis l'organisation rapide du terrain conquis, le groupement des unités décimées, le ravitaillement en munitions et la mise en état de quelques mitrailleuses, le régiment, dont les hommes repoussent, dans la matinée du 26, deux très puissantes contre-attaques. Au cours de la journée et jusqu'au 1er octobre, le régiment continue sa progression vers le Nord, par des combats acharnés à la grenade, la totalité de la position, objectif du régiment, est conquis. Les jours suivants sont consacrés à l'organisation de la position.
Paul GUERRY, rétabli de ses blessures, est affecté de nouveau à un régiment d'infanterie coloniale, le 23ème RIC, à compter du 7 octobre 1915.
Du 17 au 18 décembre le régiment est transporté en chemin de fer dans la région de Meaux, et va cantonner à Monthyon, Bercy et Saint-Soupplet. Il se déplace du 6 au 12 janvier 1916 à destination du camp de Crèvecoeur (Oise), pour faire de l'instruction. Plusieurs manoeuvres de division ont lieu en présence du général PÉTAIN et du général FOCH.
Parti du camp de Crèvecoeur le 28 janvier, le régiment occupe des positions dans le secteur de Foucaucourt, le 14 février. Le 2 mars, le régiment prend possession de la subdivision de Dompierre. La première ligne est à peu près impraticable, les boyaux sont remplis de boue. Le 12 mars, 2 Cies du 22ème RIC et une Cie du 14ème RIT viennent coopérer à la remise en état des communications. Le 24 avril, le 23ème RIC est relevé par le 24ème RIC et occupe les cantonnements de Framerville et de Rosières. Jusqu'au 12 mai, il participe, jour et nuit, à l'aménagement du secteur de la 16ème DIC. Après un séjour dans les cantonnements d'Harbonnières, de Framerville et de Proyart, le 23ème RIC relève, le 25 mai, le 7ème RIC dans le secteur de Foucaucourt (bois commun). Le régiment est relevé, le 3 juin, par le 265ème RI, mais, dès le 4 juin, il relève le 8ème RIC dans le secteur de Dompierre.
En rouge la tranchée de départ de l'offensive du 1er juillet 1916
Le 3 juillet, à 9h, le régiment pousse sur Flaucourt. Le village est organisé, 200 prisonniers sont faits. Dans la soirée, le commandant du régiment ayant été blessé par l'éclatement d'une grenade, c’est un chef de bataillon qui prend le commandement du régiment.
Le 4 juillet, des éléments sont poussés vers le sud-est, face à Barleux, et s'y installent en grand'garde, permettant la progression des unités en liaison au sud. Le 5, le régiment assez éprouvé est relevé sur ses positions et va cantonner à Proyart.
Le 12 juillet, les 4ème, 8ème et 12ème Cies sont retirées du régiment pour la constitution du «dépôt divisionnaire».
Revenu, le 13 juillet, dans les tranchées de la région de Dompierre, le régiment relève le 21ème RIC dans la nuit du 16 au 17. Le 20 juillet, le 23ème reçoit pour mission d'enlever les organisations défensives au sud de Barleux. L'attaque est menée par les 1er et 3ème bataillons, lesquels ne possèdent plus que 3 Cies, quoique ayant un front d'attaque très étendu. Les 1ère et 2ème vagues franchissent la première tranchée ennemie (tranchée de la Jonction). Le bataillon sud continue sa progression, le bataillon nord est arrêté net. Des îlots de résistance se sont formés et l'ennemi commence une fusillade très nourrie sur la 3ème vague qui franchit les parapets, plusieurs mitrailleuses entrent également en action et arrêtent net la progression. L'ennemi garnit de nouveau vers le sud sa tranchée de première ligne; les 2 premières vagues sont complètement isolées du régiment. Tous les agents de liaison sont tués avant d'avoir pu accomplir leur mission. A 8h15, une violente contre-attaque tente de nous chasser de la position. Grâce aux mitrailleurs la contre-attaque est repoussée, mais non sans de très fortes pertes.
La lutte continue acharnée à la grenade, tous les approvisionnements trouvés sur la position sont utilisés en attendant le ravitaillement. Les unités en liaison avec le régiment au nord et au sud ne pouvant avancer, il est impossible de continuer la progression devant la résistance de l'ennemi qui n'a pas souffert de notre bombardement préparatoire et dont l'artillerie contrebat la nôtre. Le régiment est très éprouvé. Le 3ème bataillon qui a été presque complètement anéanti est relevé dans la nuit par un bataillon du 21ème RIC. Les 1er et 2ème bataillons sont relevés dans la nuit du 21 au 22.
Par décret du 29 mars 1917, publié au journal officiel le 11 avril 1917
Anne Marguerite PAULY touchera une pension de veuve de guerre.
Système de galeries creusées de part et d'autres
Le moment du repos complet n'était pas encore venu. Dès le 12, il fournissait de jour et de nuit des travailleurs au Génie pour organiser la 2ème ligne de résistance; le 2ème bataillon relevait un bataillon sur certaines positions. Ce service, avec des alternances, devenait à peu près régulier jusqu'aux premiers jours d'avril 1915.
Le 4 avril, une attaque portant sur l’ouest de Vauquois est prévue. Le 1er bataillon reçoit comme objectif d'attaque l'ouvrage du V de Vauquois. Mais, en raison d'une pluie continue, l'attaque projetée est remise. Le 1er bataillon quitte son cantonnement pendant la nuit du 4 au 5 pour se porter sur ses emplacements. La préparation d'artillerie est intense et bien conduite, elle dure 2 heures; son action doit être complétée par l'explosion d'une mine creusée sous les tranchées allemandes. L’explosion ne se produisant pas, le signal de l'attaque est donné vers 17h45. Les 2 sections de gauche de la 16ème Cie enlèvent, sans trop de pertes, un fraction de ligne ennemie; l'ouvrage a une profondeur de 2 m avec des parois à pic; une fusillade assez vive part des abris souterrains; les 31 défenseurs se rendent. Les 2 sections de droite de la même Cie sont arrêtées avant d'aborder la posi-tion par un large entonnoir de mine et soumises à un feu de mitrailleuses; elles subissent de grandes pertes. La 15ème Cie au débouché de la tranchée de départ, est arrêtée par un feu de mitrailleuses: toute nouvelle tentative de progression est arrêtée. L'organisation de l'ouvrage conquis est immédiate-ment commencée; une demie Cie du génie, mise à la disposition du bataillon, amorce le boyau devant le relier à notre parallèle de départ. A 19h15, 2 sections de la 14ème Cie pénètrent à leur tour dans la tranchée; le boyau de liaison est terminé à 23h15 et occupé immédiatement par 2 sections de la 13ème Cie qui s'est rapprochée, prête à intervenir en cas de contre-attaque.
Le 5 à 3h15, l'ennemi prépare une contre-attaque par un tir extrêmement nourri et très ajusté de mortiers de tranchée. Les projectiles tombent à profusion faisant de grands vides parmi les occupants; la droite est contrainte à un repli. L'infanterie allemande profite de cet instant de désarroi pour franchir le barrage hâtivement construit; elle prend d'enfilade les défenseurs qui sont obligés d'évacuer. Arrêtés un instant dans l'entonnoir de l'ouest, ils en sont chassés par le bombardement; et se replient dans la tranchée de première ligne après avoir coupé le boyau de communication. Une contre-attaque immédiate ne peut amener la réoccupation de la tranchée ennemie.
Stabilisation en Champagne (Avril à sept 1915)
Le 12 avril le régiment embarquait à Parois, à destination de Hans en Champagne; il était mis, le 16 avril, à la disposition du C.A.C. pour être employé à la 2ème D.I.C. Des renforts arrivèrent, les unités se reconstituèrent; les sections de mitrailleuses de bataillon organisées en une compagnie.
Le 17 avril, le régiment relève le 33ème R.I.C. dans le secteur Virginy - Massiges. Le service en secteur, alternant avec des périodes de repos au cantonnement, se poursuit régulièrement à partir de cette première relève avec le 33ème R.I.C. Des renforts successifs en officiers et hommes de troupe reconstituent à peu près entièrement le régiment; l’encadrement surtout est renouvelé.
Le 15 Mai, au cours d'une attaque allemande sur Ville /Tourbe, l'ennemi fait une démonstration sur le secteur Virginy - Massiges par un violent bombardement suivi d'une action vive de mitrailleuses et d'une fusillade d'infanterie. Des mines explosent et, pour la première fois, les hommes subissent l'explosion de torpilles à gaz suffocants ou asphyxiants; la mairie de Massiges, occupée par un officier et des sous-officiers, s'effondre.
Paul GUERRY est blessé lors des évènements de cette journée. A ce titre il est cité à l’ordre de l’Armée le 31 mai.
Le 31 mai, le 42ème RIC quitte Hans pour se reporter vers l'arrière.
Dans la nuit du 9 au 10 octobre, le régiment, réduit à 2 bataillons: le 1er et les 2ème et 3ème fusionnés, est relevé. Transporté en camions de Courtemont à Verrières (sud de Sainte-Menehould), le régiment se reconstitue dans ce village Paul a probablement rejoint son régiment et plus particulièrement la 3ème Cie du 1er bataillon, durant cette période. Revenu à Dommartin-sous-Hans le 18 octobre, le régiment relève le 3ème RIC, le 23 octobre, dans le sous-secteur ouest de Massiges où il alterne avec ce régiment jusqu'au 28 novembre, date à laquelle le 23ème RIC est relevé par le 142ème RI. Le 7 décembre, dans la région de Givry-en-Argonne, le régiment est passé en revue par le général, commandant le CA qui décore de la croix de guerre le drapeau du 23ème RIC.
Une attaque à laquelle prendra part le 1er CAC doit se produire au plus tard au début de juillet. L'organisation offensive comporte la construction de nombreux abris de bombardement, de boyaux d'accès et d'évacuation, de parallèles de départ, de gradins de franchissement, d'observatoires et de PC de combat. Ces travaux sont contrariés par un mauvais temps persistant. Les bataillons se relèvent tous les 6 jours.
La préparation d'artillerie commence le 24 juin. Relevé ce jour par le 21ème RIC, le régiment va exécuter des exercices de liaison, notamment avec avion, au camp 63 près Lamotte-en-Santerre et occupe son secteur d'attaque le 27 juin. Le 28, le général, commandant la 3ème DIC, est grièvement blessé.
L'attaque est déclenchée le 1er juillet. Le régiment a pour objectif les villages de Dompierre et de Becquincourt. Le deuxième objectif est la seconde position allemande, éloignée de la première d'environ 2 kilomètres et formant courtine entre les villages d'Herbécourt et d'Assevillers. L'attaque est menée par les 1er et 2ème bataillons formés en 4 vagues d'assaut. A 9h30, la première vague franchit les parapets et, dans un ordre parfait, s'élance sur la position ennemie. Ne subissant que de faibles pertes, cette vague, suivie par la 2ème et la 3ème, occupe les premières lignes ennemies, puis s'empare du village de Dompierre, en totalité. La progression vers Becquincourt continue. Le second village est enlevé et aussitôt organisé. L'artillerie continue à concentrer son feu sur la seconde position ennemie. A 15h, le régiment reprend sa progression; puis, sous un feu violent, continue sa marche en bon ordre. A 300 m de la position, la progression se fait par bonds; les unités de tête parviennent à s'infiltrer. A 19h, le régiment est maître de la position. Des barrages sont établis au nord et au sud, les régiments voisins n'étant pas parvenus sur le second objectif dans cette première journée. Les contre-attaques pendant la nuit et la matinée du 2 juillet sont aisément repoussées. A 13h30, l'ennemi débouchant de Flaucourt à travers champ, se porte à l'attaque de nos positions. Le feu très meurtrier n'empêche cependant pas l'ennemi de progresser au nord et au sud, il redouble d'efforts pour déborder nos barrages; la situation devient critique. Une contre-attaque à la baïonnette sur le terre-plein est exécutée. Les deux officiers qui se sont élancés les premiers, entraînant vigoureusement leurs hommes; sont blessé ou tué dans le corps à corps. L'attaque est repoussée, le tir, très précis de notre artillerie, achève la déroute de l'adversaire. Les pertes sont assez sérieuses.
Le caporal Paul GUERRY est tué à l’ennemi lors de ces combats du 20 juillet 1916 entre Barleux et Assevillers (Somme).
Son acte de décès est dressé le 12 août 1916 à Compiègne (Oise), par Léonce REYNAUD, lieutenant de réserve, officier de détail au 23ème RIC - témoins: Georges Lombard et Louis Poyé, tous deux soldats au 23ème RIC - 3ème Cie
Transcrit le 3 février 1917 sur les registres d’état-civil de la commune de Trèbes
Les autorités militaires ne semblent pas connaître son lieu de sépulture. A-t-il été abandonné sur le terrain. Plus tard, s'il a été retrouvé, anonyme, il a été placé dans un ossuaire, peut-être dans le cimetière de guerre dans les environs du champ de bataille. Peut-être son corps repose-t-il dans la Nécropole nationale de Villers-Carbonnel située au bord de la route reliant Amiens à Saint-Quentin. Cette nécropole de 6.328 m², édifiée en 1920, contient 2.285 corps, dont 1.295 en ossuaires. On trouve là les tombes de soldats tombés au cours des différentes batailles de la Somme (comme celles qui se trouvaient, à l'origine, dans les cimetières de Barleux et de Flaucourt et qui ont été regroupées ici en 1920).
En dépit de son acte de décès transcrit sur les registres de Trèbes, son nom n'est pas gravé sur le monument aux morts de cette commune, mais sur celui de Monze (Aude) avec une date de décès erronée. Une plaque posée par le « Souvenir français » sur un mur du cimetière militaire de Trèbes (Aude) porte toutefois le nom de Paul GUERRY.
Transcription de l'acte de décès de Paul GUERRY
dans les registres d'Etat-civil de la commune de Trèbes.