JEAN VICTORIN CASTEL (1887/1918)

infirmier en 1914

 

fantassin en 1917

Fils de Jean Hippolyte, décédé avant 1896 et de Marie Hermine DOUSSE, qui demeure à Trèbes à partir de 1895 (après la mort de son mari), tous deux d'origine ariègeoise, Jean Victorin CASTEL est né le 6 février 1887 à Saint Quentin La Tour – Ariège (09274)

 

Jean Victorin passe sa jeunesse à Trèbes, en suivant sa mère qui s'y installe à la suite du décès de son mari.

 

A l’époque de son conseil de révision qu’il effectue à Capendu vers septembre 1907 (classe: 1907 - n° matricule au recrutement: Narbonne/ 339), au cours duquel il a été déclaré apte, il déclare résider à Trèbes et exercer le métier de jardinier.

 

il accomplit son service militaire à partir du 13 octobre 1908 jusqu’au 1 octobre 1910, à la 21ème section d’infirmiers (dont le dépôt se trouve à Constantine). Il participe à la campagne de Tunisie durant tout son service.

 

Après son service militaire, il réside à Carcassonne en 1911 rue longue, 16 puis rue Parmentier (route Minervoise) en 1912 et rue du Mail, 58, toujours à Carcassonne en 1914.

 

Il se marie vers 1911 à ??? , avec Henriette Germaine ESPARSEIL, d’où naîtra en janvier 1913 à Carcassonne un enfant, Yvonne Paule qui ne survivra pas.

 

Décédé le 16 août 1918 à Dieppe (76).    


 

A la mobilisation, il est affecté à compter du 3 août 1914 à la 16ème section d’infirmiers militaires, intégrée au 16ème corps d’armée. , jusqu’au 30 janvier 1917. La 16ème section est sensée accompagner le 16ème C.A. (31ème et 32ème D.I.). Il participe aux différents postes de secours qui accompagne ces troupes. D’abord en Lorraine et dans la Woevre jusqu’au 12 octobre, puis dans la bataille de défense du secteur d' Ypres à partir du 26 octobre jusqu’au 2 février 1915.

 

Se succède ensuite la Champagne à partir du 5 mars (Beauséjour, Mesnil les hurlus, Massiges…) jusqu’au 1er septembre, puis  à partir du 26 septembre, la 2ème Bataille de Champagne (Tahure, butte de Souain, Somme-Py, …) jusqu’au 26 décembre.

 

A partir du 20 février 1916, le 16ème C.A. occupe un secteur vers Condé-sur-Aisne et l’ouest de Moussy-s/Aisne jusqu’au 8 juillet, puis il est engagé, à partir du 5 août, dans la région de Verdun (bois d’Haudromont, ouvrage de Thiaumont) jusqu’au 14 août. A compter du 4 septembre, il occupe un secteur entre la rivière Aire et la Haute Chevauchée (guerre de mines), puis occupation d’un secteur dans la région de l’Aire, Avocourt jusqu’au 30 janvier 1917.

 

Le 24 avril 1917, Jean Victorin CASTEL rejoint le 1er bataillon du 55ème Régiment d’infanterie (126ème division) qui se trouve depuis le 13 avril dans le secteur des Louvemont, la côte du Poivre, Vacherauville  les Chambrettes, le Helly avec extension du front le 10 juin sur la rive gauche de la Meuse vers Charny et Marre

 

Le 55ème R.I. est mis au repos et employé à l'instruction du 29 juin au 7 août.

 

Le 8 août 1917, le 55èmee RI se rend à Verdun, puis monte en lignerais le secteur d Marre et la partie ouest de la côte du Poivre. Le 20 août: il est engagé dans la 2ème bataille offensive de Verdun, ayant pour mission d’enlever la côte de Talou, puis le 21 le village de Samogneux. C'est le 1er bataillon (celui de Jean Victorin) qui est en première ligne. Les deux mission sont remplies. Il doit ensuite organiser les positions conquises sur jusqu'au 3 septembre. Pétain leur adressera un message de remerciement au nom de la France et le régiment est cité à l’ordre du jour de l’Armée.   

 

 

Le 3 octobre 1917 le régiment est transporté en Lorraine (Bayon et Velles) puis dispersé entre Agincourt et Faulx (à l’est de Champigneulles, au nord de Nancy). Il reste dans ce secteur relativement calme, marqué par des travaux d’organisation jusqu’au 1er juin 1918. Jean Victorin CASTEL a été honoré d’une citation, le 25 avril 1918 ( à rechercher) et il est nommé caporal le 17 juin 1918. 

 

 

Le 31 janvier 1917, Jean Victorin est affecté au 115ème Régiment d’infanterie (jusqu’au 23 avril 1917). Le 8 février 1917 le régiment quitte Chaulnes (Somme) et descend à pied jusque près de Paris, cheminant sur les routes glacées par un froid de -20 °C. Puis on le retrouve en mars dans la forêt d'Apremont (Meuse), un vieux secteur qui fut, encore quelques mois auparavant, le théâtre de durs combats et où les Allemands tentent à maintes reprises de reprendre du terrain, mais le 115ème est là qui brise net toutes les offensives. 

 

 

<<<<<<<  Tranchée dans la Forêt d'Apremont  v

 

Début juin, le régiment est relevé et transporté à Pont-Sainte-Maxence où il arrive dans la nuit du 5 au 6. De là il se rend à pied puis en camions dans la région de Clairoix et va occuper les villages de Mpntmacq et Saint Léger dans la nuit du 8 au 9. A peine arrivé, les hommes subissent une attaque allemande. Pour la contrer, le régiment se replie et reçoit l’ordre de protéger une ligne entre Plessier et Marquéglise, à une quinzaine de km au nord de Compiègne, notamment le village de Maretz / Matz. Dés l’aube du 10, le régiment est violemment attaqué. Après les échanges de mousqueterie et de mitrailleuses, à midi ce sont les obus qui tombent sur le village fortifié par le 55ème. Mais l’après-midi le régiment doit se replier sur le bois de la Montagne (au nord de Vignemont). Les combats continuent le 11, le 12 et le 13. Le régiment qui avait abandonné ce dernier bois doit le reprendre. Le 14 est enfin, calme, les pertes sont lourdes. Le régiment a largement contribué à l’échec de l’avancée allemande. Il est relevé le 4 juillet.

 

Après un repos bien mérité, le régiment est positionné le 7 aout à Guyencourt (bois de Daunont), Hailles, et dans le bois de Moreuil.


 

 

 

Le deuxième jour de la bataille de Picardie, le 9 août à 5h30, le 1er bataillon du 55ème, celui de Jean, attaque à partir de Fresnoy-en-chaussée pour enlever Arvillers, l’objectif est atteint à 20h 30.

 

 

 

 

Au cours de ces combats le régiment a progressé de 6 km, fait des centaines de prisonniers, mais perdu beaucoup d’homme (environ 400 blessés selon je JMO du service de santé du régiment). Jean Victorin CASTEL est blessé par une balle de mitrailleuse qui lui éclate le radius lors de ces combats. Il est évacué vers l’arrière, à Dieppe. Soigné dans l’hôpital auxiliaire n° 105,  Jean Victorin décède quelques jours après (le 16 août ou le 26).

 


Quelques hommes du 55ème R.I. en 1917 et 1918

 Blessé au bras par balle de mitrailleuse le 9 août 1918 à Arvillers (Somme), Jean Victorin CASTEL après les premiers soins estévacué à l’arrière et décède des suites de sa blessure le 16 août 1918 (selon sa fiche SGA) (ou 26 août, selon sa fiche matricule) à 5h30 à l’hôpital auxiliaire n°105 installé dans l'école communale de garçons dénommé Madame de Sévigné, 2 rue du Faubourg de la Barre à Dieppe (76). Il avait 31 ans. Presque quatre ans, jour pour jour, après la mort de son frère cadet, Alcide.

 

Probablement inhumé dans un premier temps dans un cimetière de Dieppe.

 

Son décès est porté dans le registre d’Etat-civil de la commune de Carcassonne à la date de son décès.

 

Son nom est gravé sur le Monument aux morts de Trèbes et avec le prénom « Victor » sur la plaque, face à la Cathédrale de Carcassonne.

 

Son corps a été restitué à sa mère Hermine DOUSSE, épouse CASTEL, le 25 mai 1922 à Trèbes.

 

Cité à l’ordre du régiment le 25 avril 1918

 

Titulaire de la Croix de guerre

Tombe de Jean Victorin CASTEL dans le cimetière communal de Trèbes.

la mention "M.P.F" y est bien gravée mais quasi effacée

Dieppe - Ecole Sévigné, hôpital auxiliaire n°105